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Nicolas Bergasse (24.I.1750-28.V.1832)


Fils de négociant, avocat, Bergasse est converti aux idées de la bourgeoisie éclairée à la veille de la Révolution. En janvier 1789, il publie ainsi Lettre de M. Bergasse sur les Etats Généraux dans laquelle il semblait remettre en cause les fondements de l’ancien régime. Pourtant, élu député du Tiers état aux Etats généraux, il siège rapidement avec les monarchistes et milite en faveur d’un veto royal absolu. En rupture précoce avec le mouvement qui se mettait en marche, il démissionne dès le 12 septembre 1789 du Comité de Constitution, et s’opposera, plus ou moins ouvertement, à toutes les décisions révolutionnaires (vente des biens de l’Eglise, création des départements, Constitution de 1791, proclamation de la République). Entré par mariage dans la noblesse héréditaire en 1791, il devient un proche de Louis XVI à qui il conseille la fermeté. Puis, ayant échappé au tribunal révolutionnaire devant lequel il a la chance de comparaître après le 9 thermidor, il met son talent au service de la Restauration, de Louis XVIII et de la noblesse revenue d’émigration. Très conservateur à la fin de ses jours, il s’effraye de la révolution de 1830 et se retire de la vie politique pour mourir quelques mois plus tard. Habitué des grandes plaidoiries, l’avocat Bergasse fut un grand orateur qui fit entendre sa voix politique dans les premiers mois de la Révolution. POLITEXT, avec l’aimable autorisation du CNRS et l’ENS-LSH, UMR ICAR, équipe 3, publie deux de ses discours les plus progressistes sur l’organisation du pouvoir judiciaire et sur la nature de la Constitution, saisis à partir du texte de référence de La Pléiade, « Orateurs de la Révolution française » (textes établis par F. Furet et R. Halévi), Paris, Gallimard, 1989.

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