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Talleyrand (2.II.1754 – 17.V.1838)


Issu de la grande noblesse, Talleyrand est évêque d’Autun au moment où débute la Révolution. Elu aux Etats généraux, il est un des rares membres du haut clergé à se montrer, soit par opportunisme, soit par conviction, ouvert aux idées révolutionnaires. Le 4 novembre 1789, c’est lui qui propose de mettre les biens du clergé à la disposition de la nation pour améliorer l’état des finances. Elu président de l’Assemblée en 1790, il célèbre la messe de la Fédération le 14 juillet au Champs de Mars. En décembre, il est l’un des quatre évêques à prêter serment à la Constitution civile du clergé. Mais ses origines l’entachent de soupçon, et habilement il préfère se consacrer à l’activité diplomatique, dans laquelle il excelle, plutôt qu’aux affaires intérieures. Il survit ainsi à tous les régimes et fut haut diplomate de la nation française aussi bien en 1792 que 40 ans plus tard sous Louis Philippe ; il fut ministre des Affaires étrangères du Directoire (1797-1799), de Bonaparte, comme de la Restauration. Malgré de piètres qualités d’orateur, mais d’une intelligence manoeuvrière rare, et doté d’un statut particulier de part ses origines, Talleyrand est un des orateurs écoutés de l’Assemblée nationale constituante. POLITEXT, avec l’aimable autorisation du CNRS et l’ENS-LSH, UMR ICAR, équipe 3, publie quelques uns de ses plus célèbres discours prononcés entre 1789 et 1791, saisis à partir du texte de référence de La Pléiade, « Orateurs de la Révolution française » (textes établis par F. Furet et R. Halévi), Paris, Gallimard, 1989.

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